MEDICALENCON : REUNION DE FMC SUR LE SIDA

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PLAN:

LES VIRUS

LES TESTS de DEPISTAGE

QUAND PRESCRIRE LES TESTS ?

LES TRAITEMENTS

LES MANIFESTATIONS CLINIQUES

LES COMPLICATIONS du TRAITEMENT

LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE

ROLE DU MEDECIN GENERALISTE

Les VIRUS:

Fait partie de la famille des RETROVIRUS composés de 3 groupes :

A - les Spumavirus

B - les Oncovirus : (HTLV, sarcomes, lymphomes )

C -Les Lentivirus : VIH 1 et 2

LES RETROVIRUS se définissent par

-particules de 100 nm de diamètre

-génome avec2 molécules d' ARN simple brin

-enveloppe

-mode de réplication par bourgeonnement grâce à un enzyme Reverse Transcriptase

Les VIRUS du SIDA :

VIH 1 ( le plus fréquent en France )

VIH 2 ( en Afrique)

Variabilité:
Taux de mutation: 1 pour 1000 nucléotides copiés
Le génôme viral contient 10000 nucléotides
Un changement par génôme et par cycle réplicatif
Il n'y a pas de souches semblable et chez un même individu,il existe de multiples "microvariants",
Variabilité extrêmement élevée et plus prolongée.

Tropisme: -Lymphocytes CD4,

-monocytes et macrophages,

-microglie du syst. Nerveux Central,

-cellules folliculaires dendritiques des ganglions, -cellules de langherans de la peau et des muqueuses,

-mais aussi dans le syncitio trophoblaste des cellules porteuses de la molécule CD4, et récemment pole apical et basal cellules coliques,

Effet Cytopathogène

destruction des lymphocytes CD4,

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TESTS DE DEPISTAGE

Recherche des anticorps anti HIV: Test de dépistage pour HIV1 et HIV2 par la méthode Elisa

Test de confirmation par le Western-blot

Recherche d'une Antigénémie P24

 

IMPORTANT: Un résultat positif ne doit être rendu qu'après confirmation sur un second prélèvement.

CONDUITE A TENIR:

 

 

Délai à partir de J0 Tests de dépistage

J0 à J 2 Pas de dépistage possible

Eventuellement prophylaxie

Possible test Elisa pour contamination > 3 mois

J3 à J 13 Pas de dépistage possible

Pas de prophylaxie

J14 à J21 Antigénémie P 24

(Optimum à J15-J16)

test Elisa pour contamination > 3 mois

J21 à J 28 Antigénémie P 24 et Elisa
J29 et au delà Elisa


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Quand Prescrire

 

 

-un certain nombre de circonstances ou de situations cliniques pathologiques, a fortiori chez le sujet jeune :

quand un patient le demande, car il se trouve ou s'est trouvé, dans une situation potentiellement à risque rapport sexuel non protégé, accident de préservatif, viol, toxicomanie avec partage de matériels, accident exposant au sang (de travail ou pas),...

-diagnostic précoce d'une primo -infection,

-bilan prénuptial, avant ou pendant une grossesse, lors d'une fausse couche, en cas d'IVG, avant une intervention chirurgicale...

 

 

La sérologie VIH ne peut être réalisée qu'avec l'accord du patient, les résultats ne pouvant être révélés qu'au patient lui-même par le médecin.

 

 

DANS QUELLES CIRCONSTANCES DOIT-ON PROPOSER UNE SEROLOGIE VIH A TITRE DIAGNOSTIC

 

Les symptômes de l'infection à VIH étant parfois peu spécifiques, il ne faut pas oublier de proposer une

sérologie du VIH devant les situations pathologiques suivantes (après en avoir informé le patient), notam

ment chez un sujet jeune:

• Devant un tableau de polyadénopathies

• Devant la paralysie d'un nerf cranien (surtout paralysie faciale)

• Devant une altération de l'état général chez un sujet jeune

• Devant la survenue d'un zona, d'une tuberculose, d'une candidose buccale, d'un herpès extensif récidivant sans cause apparente chez le sujet jeune

• Devant toute fausse-couche

• Devant des pneumopathies ou sinusites récidivantes chez un sujet jeune

• Devant une pneumopathie à pneumocoque

· Devant un syndrome confusionnel chez un sujet jeune

• Devant un syndrome diarrhéique chronique ou récidivant

• Devant une fièvre au long cours

• Devant une leucoplasie orale chevelue

• Devant une hépatite virale B et C

• Devant une MST

• Une méningite ou une méningoencéphalite aiguë lymphocytaire

On doit également proposer systématiquement une sérologie VIH dans le cadre du bilan prénuptial

• Si possible avant ou pendant une grossesse

• Avant toute intervention chirurgicale

• En cas d'interruption volontaire de grossesse

Enfin, chez tout partenaire de patient séropositif on peut également proposer une sérologie VIH à distance

• Un syndrome viral évoquant cliniquement et biologiquement une MNI mais dont l'étiologie n'est pas prouvée sérologiquement

• Toute pathologie d'allure virale inexpliquée ,
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TRAITEMENT ANTI-RETROVIRAL

BI THERAPI E

TRI THERAPI E

QUADRITHERAPIE . . .

ANALOGUES NUCLEOSIDIOUES

ANALOGUE NON NUCLEOSIDIOUE

ANTI-PROTEASES.

OBJECTIFS

• Meilleure qualité de vie !! Charge virale basse

• CD4 le plus haut possible

 

 

THERAPEUTIQUE VIH

ANTIVIRAUX

Actuellement à notre disposition 15 molécules

1 ° Les Analogues Nucléosidiques : "AN" -`' IN" -"NRT'1"

Chef de file -AZT= RETROVIR

-DDC = HIVID

-DDI = VIDEX

-3TC = EPIVIR

-D4T = ZERIT

-Abacavir = ZIAGEN

-3TC+AZT = COMBIVIR

TRIZIVIR

DAPD- D4C?

2° Les Inhibiteurs Non Nucléosidiques de la reverse transcriptase "NNRTI" - "INN"

-Efavirenz = SUSTIVA

-Nevirapine = VIRAMUNE

-Delavirdine=RESCRIPTOR*, Emivirine, Capravirine, TMC 120,

Quinazolinone ... ?

 

3° Les Inhibiteurs de la Protéase = Antiprotéases : "IP" - `AP"

-Indinavir= CRIXIVAN

-Saquinavir = FORTOVASE INVIRASE

-Nelfinavir = VIRACEPT

-Amprenavir = AGENERASE

-Lopinavir = ABTr = KALETRA

BMS232/632 : ATU en juin, Tipranavir, Mozenavir, dmp 450...

= Ritonavir Norvir* : effet " booster "

 

4° Autres

Analogues Nucléotidiques

TENOFOVIR

-Adefovir

• Nouvelles classes : inhibiteurs de l'entrée du virus

-Inhibiteurs de l'attachement,

-Inhibiteurs des co-recepteurs,

-Inhibiteurs de fusion

-T20 : s/c : fin 2001

-T1249

-Inhibiteurs de l'integrase,

-Inhibiteurs du DC SIGN,

- Inhibiteurs des proteines régulatrices du NEF.

 

 

TABLEAU DU MODE D'ACTION DES MEDICAMENTS

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Manifestations Cliniques

I ) Primo-infection

Fièvre ,adénopathies , pharyngite , rash , myalgies, arthralgies ,céphalées, diarrhée , hépatosplénomégalie, syndrome mononucléosique , thrombopénie ,leucopénie ,élévations des transaminases donc y penser

II ) Syndrome des Lymphadénopathies généralisées persistantes

III ) Atteintes Pulmonaires : 80

Pneumocystis Carinii (pneumocystose)

Les Mycobactéries :-la Tuberculose

--les Mycobactéries Atypiques

Les infections à Pyogènes : pneumo,haemophilus...

Les Mycoses : candidoses,cryptococcose,hystoplasmose,Aspergillose...

Les infections Virales : CMV,

Les infections rares : toxo

La pneumonie interstitielle lymphoïde chronique

IV ) Atteintes Neurologiques

Focalisées La Toxoplasmose

Leuco-encéphalopathie multifocale Progressive

Non focales : -Encéphalite à Cytomégalovirus

-Encéphalopathie VIH

-Syphilis et autres.. .

Méningites : cryptocoques, tuberculeuses, Listeria...

Neuropathies périphériques

Polynévrites sensitives, démyélinisantes(Guillain-Barré),

méningo-radiculonévrites, mononévrite ou multinévrite

Myélopathies

Atteintes musculaires

V ) Atteintes Digestives

-Atteintes buccales inf à Candida

-leucoplasie orale chevelue

-ulcérations buccales

-gingivites et péri-odontites,

-hypertrophie salivaire

-Atteintes Oesophagiennes

Candidose

Oesophagites

-Atteintes gastriques : Candida, CMV, tumorale(Kaposi)

-Atteintes des voies biliaires : cholécystite, cholangite

-Entérocolites : Diarrhées d'origine

-parasitaires : cryptosporidies,microsporidies...

-virales: hèrpes, CMV

-bactériennes : salmonelloses, shigelloses,clostridium

 

 

VII ) Atteintes Cutanées

Virales : -Herpés

-Zona

-Molluscum Contagiosium, Papillomavirus...

Bact : folliculite...

Mycoses

Parasitaires

Autres : dermite séborrrhéique, prurigo, toxidermies

Tumeurs: Sarcome de Kaposi ...

VIII) Tumeurs Malignes

-La Maladie de Kaposi: virus HHV8

-Les Lymphomes non hodgkiniens et autres cancers

IX) Autres manifestations viscérales

-Atteintes Ophtalmologiques

Rétinites à CMV : 25% des patients à CD4 <50

Autres : conjonctivites, toxo, nécrose ...

-Atteintes Rénales : souvent c'est la Hyalinose segmentaire et focale

-Atteintes Hématologiques

thrombopénies anémies atteintes leucocytaires : leucopénie

HAUT

COMPLICATIONS et EFFETS SECONDAIRES DU TRAITEMENT

 

-"HABITUELS"

-troubles digestifs, nausées, diarrhées,

-myélotoxicité : anémies, neutropénie...

-Neuropathies périphériques (Videx, Hivid, Zerit),

-myopathies (AZT),

-pancréatites (Videx,Hivid),

-hépatites,

-coliques néphrétiques( AP),

-acidose lactique, -réaction d'hypersensibilité : INNRT

fièvre, rash, vomissements, asthénie pas de réintroduction

-réactions cutanées, décès

-LIPODYSTROPHIES

anomalies de la répartition des graisses présentes dans 60 à 70 % chez les patients sous trithérapie

forme lipoatrophique : fonte du tissu adipeux (aspect de " " vieux ")

forme avec surcharge adipeuse tronculaire (ventre, gynécomastie, bosse de bison... forme mixte)

-OSTEOPOROSES ET OSTEONECROSES,

-TROUBLES METABOLIQUES

anomalies glucidiques avec insulinorésistance dans 30%,

anomalies lipidiques : 30 à 50% avec HDL c bas et LDL c qui augmente ce qui donne un profil très athérogène

plus un risque de pancréatite par élévation des triglycérides.

-Cytopathies Mitochondriales ? Nouveau né

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SURVEILLANCE BIOLOGIQUE

 

Tous les 6 mois si CD4>500 & CV<10 000 copies

-NFS, plaquettes, -Typage Lymphocytaire, -Charge Virale.

Tous les 3 mois si CD4<500 ou Traitement AV

-NFS, plaquettes,

-Typage Lymphocytaire,

-Charge Virale,

-F.0 si CD4<50

-sérologie toxoplasmose, une fois par an si négative,

-et si traitement :

-créatinine, -transaminases, phosphatases alcalines, gamma-GT, bilirubine -CPK -Glycémie, test de tolérance au sucre tous les 6mois, -Cholestérol, triglycérides, HDL-cholestèrol -

HAUT

 

ROLE DU MEDECIN GENERALISTE:

PREVENTION

DEPISTAGE et DIAGNOSTIC PRECOCE

DIAGNOSTIC DES INFECTIONS OPPORTUNISTES

SI PATIENT EN TRAITEMENT:

Surveiller de l'observance du traitement

Recherche des complications

Surveillance biologique

ROLE SOCIAL

H.A.D

ACCOMPAGNEMENT

TRAVAIL EN RESEAU AVEC LE MEDECIN HOSPITALIER